Pourquoi installer une VMC simple flux est indispensable ?

Alors que nous passons en moyenne 85% de notre temps dans des espaces clos à domicile, sur le lieu de travail, à l’école, dans les hôtels, hôpitaux ou dans les moyens de transport, il est vital de veiller à la qualité de l’air que nous respirons, au moins dans notre maison, avec au minimum une VMC (Ventilation Mécanique Contrôlée) simple flux. Faisons le tour de la question.

Mise à jour par Amélie le

À quoi sert une VMC simple flux ?

Les enjeux sanitaires et économiques liés à la qualité de l'air intérieur sont importants : selon l’Observatoire de la Qualité de l'Air Intérieur, en France on estime à 19 milliards d'euros par an le coût de la mauvaise qualité de l'air intérieur. Aucun doute, la ventilation est essentielle !

La ventilation simple flux au sein d’une habitation fonctionne selon le principe de libre circulation de l’air dans toute la maison : il entre par les pièces de vie via les entrées situées sur les menuiseries, circule dans toute la maison en passant sous les portes (détalonnage nécessaire) puis ressort par les pièces de services comme la cuisine, les toilettes et la salle de bain où se situent les bouches d’extraction.

Une VMC (Ventilation Mécanique Contrôlée) simple flux aspire ainsi l'air vicié (air ayant déjà servi, donc pollué) et humide d’un logement (comme un ventilateur inversé) pour le rejeter à l’extérieur via des gaines et une sortie. Ainsi elle évacue l'humidité générée par la cuisson, la douche et la respiration, ce qui aide à prévenir les problèmes de condensation et de moisissure dans la maison. Elle élimine également les polluants de l'air intérieur tels que les COV (Composés Organiques Volatils), les allergènes, les particules fines. Enfin, plus largement, elle contribue à la prévention des problèmes structurels tels que la pourriture du bois et autres dommages causés par l'humidité.

Contrairement à une VMC double flux, la VMC simple flux ne gère pas l’entrée du nouvel air, mais c’est la dépression créée par l’aspiration de l’air vicié qui va permettre à l’air sain de rentrer dans la maison. Et ce, grâce aux bouches d’entrée situées dans les pièces dites humides.

VMC obligatoire : que dit la loi ?

Les bonnes raisons d’installer une ventilation ne manquent pas et ont d’ailleurs conduit à rendre obligatoire la VMC dans les logements collectifs :

  • Début timide en 1955 sur la base d’un “principe d'aération des logements” obligatoire. Il pouvait s'agir de l’aération naturelle par l’ouverture des fenêtres ou d’un système de VMC.
  • En 1969, l’obligation de posséder une VMC générale ou permanente s’impose à tous les habitats collectifs ou individuels. Cette VMC peut être soit naturelle (par conduits à tirage naturel), soit mécanique.
  • C’est en 1982 que la ventilation générale des logements neufs par VMC ou par tirage naturel est devenue obligatoire.

Quels sont les différents types de VMC simple flux ?

La VMC simple flux autoréglable

C’est en s’adaptant à la pression, que les entrées d’air et les bouches d’extraction de la VMC simple flux autoréglable vont faire le travail de renouvellement de l’air. Mais vu qu’elle assure un débit d’air constant toute l’année, ce type de VMC engendre des consommations d’énergie inutiles car elle ne s’adapte pas à l’hygrométrie intérieure réelle.

La VMC simple flux auto réglables avec sonde hygrométrique

Cette VMC dispose de capteurs analysant le taux d’humidité spécifique à chaque pièce. Elle a toujours un fonctionnement continu mais qu’elle adapte dès lors que le taux d'hygrométrie maximum est atteint et booste l’extraction de l'humidité ambiante dans toutes les pièces humides. Elle repassera automatiquement au débit initial dès lors que le taux sera redescendu comme attendu. Le fonctionnement de cette VMC simple flux autoréglable avec sonde hygrométrique est un intermédiaire entre une VMC basique autoréglable et une VMC hygro B.

La VMC simple flux hygroréglable

La VMC hygroréglable est une variante intelligente ajustant automatiquement et précisément le débit d'air en fonction de l'humidité intérieure. Ce système réduit la consommation d'énergie en ne ventilant que si besoin et uniquement le volume nécessaire, tout en préservant la qualité de l'air intérieur. En détectant les variations d'humidité, cette VMC s'adapte aux besoins spécifiques de chaque pièce. Son fonctionnement intelligent en fait un choix populaire dans les constructions modernes axées sur la durabilité et le confort.

Il existe deux variantes que l’on qualifie de type A ou de type B :

  • La VMC simple flux hygroréglable de type A est dotée de bouches d’extraction hygroréglables qui régulent l’air selon le taux d’humidité de la pièce mais les entrées d’air restent autoréglables. Cela implique que lorsqu’il n’y pas d'humidité et que l’air est sec, le débit d’air est réduit et donc les déperditions aussi.

  • La VMC simple flux hygroréglable de type B quant à elle régule le débit d’air intérieur à la fois grâce aux bouches d’extraction et aux entrées d’air qui sont hygroréglables, c’est-à-dire qu’elles s’ouvrent et se ferment plus ou moins en fonction de l’humidité de la pièce. Ce modèle est plus performant énergétiquement car son action ne se fait pas en continu mais est liée au taux d'humidité effectif, ce qui offre une meilleure régulation.

Quelle différence entre un système de VMC AUTORÉGLABLE et HYGRORÉGLABLE ?

Les systèmes de VMC simple flux autoréglables extraient l’air continuellement sans calcul du volume juste nécessaire, ni prise en compte du niveau d’humidité ou de la température intérieure de la maison, ce qui demande de réchauffer plus d’air entrant. Pour pallier cette limite, certains modèles de VMC autoréglables sont équipés de sondes hygrométriques.

Une VMC simple flux hygroréglable se “règle” en fonction de “l’humidité” comme son nom l’indique, afin de ne renouveler que l’air nécessaire dans un souci d’économies de chauffage. Elle peut être de type A ou B ou pour une meilleure efficacité coupler des capteurs d’humidité au niveau des bouches d’entrée d’air.

Besoin d'y voir plus clair ?

FAQ

La VMC est-elle obligatoire en rénovation ?

Même si elle n’est obligatoire que dans la construction neuve, elle est cependant indispensable dans tout logement pour maintenir une atmosphère saine et éviter des désagréments visibles tels que des traces d’humidité, des moisissures, de mauvaises odeurs, mais aussi des désagréments invisibles comme la pollution de l’air, les allergies et autres maladies chroniques liées à un air non renouvelé.

En dehors du neuf collectif, la loi n’impose qu’à tout logement d’avoir un dispositif d'aération comme une VMC ou simplement de la ventilation naturelle : ouverture des fenêtres, grilles d’aération…

Locataire ou propriétaire, qui doit entretenir la VMC ?

Chaque partie a sa responsabilité. Le propriétaire doit s’assurer de l’état de fonctionnement de la VMC car elle fait partie intégrante du bâtiment. Le locataire, quant à lui, doit veiller à son entretien régulier en nettoyant, dépoussiérant les bouches d'aération pour s’assurer que rien ne fait obstruction à la circulation de l’air.

L’entretien et le nettoyage d’une VMC sont très simples : commencez par couper l’alimentation électrique de la VMC. Nettoyez la bouche tous les 6 mois à l’aide d’un chiffon humide et, tous les deux ans, démontez la coque de parement pour nettoyer la roue du moteur à l’aide d’un pinceau afin de la débarrasser des poussières agglomérées.

Faut-il installer une VMC dans toutes les pièces ?

L’objectif principal d’une VMC étant de réduire l’humidité dans le logement, elle est indispensable dans les pièces qui en produisent comme la cuisine, la salle de bain ou les WC. Mais dans une chambre ? Pas vraiment indispensable en raison de potentielles nuisances sonores mais aussi d’un assèchement de l’air. On s’en dispensera surtout dans le cadre d’une rénovation où les contraintes techniques liées au passage des gaines peuvent être problématiques.